CIBA 2024

Politiques de l’information et des savoirs

 

Appel à propositions

1. Contexte et justification

L’information est une ressource fondamentale au service du développement (UNESCO, 1982) aussi importante que l’énergie ou une main-d’œuvre qualifiée (Guinchat et al., 1990). Les technologies de l’information et de la communication facilitent la production, la collecte, le traitement, le stockage, la recherche et l’usage de l’information. L’UNESCO (2005, p. 50) résume bien le paradoxe du monde contemporain au regard de l’information : « Il est presque aussi facile de trouver une information pertinente que de boire à une pompe à incendie : certes, on ne manquera pas d’eau, mais encore faut-il ne pas se noyer ! ». L’information consommée se transforme en savoir et crée ainsi de la valeur ajoutée. Le développement de chaque citoyen, des villes et campagnes, des Etats et de l’humanité, bref, le développement tout court repose essentiellement sur l’information. Alors, il est important de s’interroger sur quelle information ou quels savoirs produire, collecter, traiter, stocker, rechercher, utiliser et quel en est l’impact. C’est le rôle des politiques.

« Une politique est une série de principes et de stratégies dont le but est d’orienter un plan d’actions en vue d’atteindre un objectif donné » (Montviloff, 1990). Une politique sert de repère pour concevoir des stratégies, des programmes et des projets ; elle peut être formelle (un document est disponible, les acteurs et leurs rôles précisés) ou non (des actions non nécessairement coordonnées sont exécutées) ; elle peut être élaborée au niveau individuel, institutionnel, local, national, régional ou international. Une politique de l’information ou des savoirs « touche à l’éducation, à la recherche, à l’alphabétisation fonctionnelle, à la promotion des maisons d’édition et de production, à la sauvegarde du patrimoine écrit ou oral, à la promotion des réseaux de diffuseurs, à la création et au développement de réseaux d’information et de documentation, au soutien et à l’investissement dans les secteurs du numérique, à l’énergie, à la gouvernance, à la formation des citoyens à la culture de l’information » (Mêgnigbêto, 2011). Et c’est pour cela que le thème de cette édition de la CIBA utilise le mot au pluriel. Les savoirs incluent à la fois les savoirs codifiés et tacites, notamment les savoirs locaux ou savoirs traditionnels ; ces derniers constituent le large corpus de connaissances et de compétences développées en dehors du système éducatif formel et qui permet aux communautés de vivre et de survivre (Chiconzo, 2006).

Les politiques de l’information et des savoirs impliquent un large spectre d’acteurs sous le leadership de l’autorité exécutive.

2. Contributions attendues

Comment une personne physique ou morale, publique ou privée, locale, nationale ou internationale s’organise-t-elle pour produire, collecter, traiter, stocker, rechercher, utiliser l’information ou les savoirs et en mesurer l’impact ? C’est la question principale à laquelle les soumissionnaires sont invités à répondre. Cette question est cruciale dans un monde ou chaque individu est devenu un producteur de contenu et un multiplicateur de la vitesse de circulation de l’information surtout lorsque celle-ci est sensationnelle ou apparente. Elle peut être déclinée en les questions suivantes, qui ne sont pas limitatives :

  • Comment les politiques de l’Etat (éducation, alphabétisation, santé, alimentation, nutrition, agriculture, numérique, énergie, infrastructures, aménagement du territoire, justice, cohésion sociale, sécurité, finances, gestion des ressources humaines, culture, sports, gouvernance en général) préparent-elles le citoyen à la production, à la collecte, au traitement, au stockage, à la recherche et l’usage de l’information et des savoirs ?
  • Comment les politiques de l’Etat assurent-elles aux citoyens l’accès à l’information et aux savoirs tout en garantissant la sécurité collective et individuelle ?
  • Comment les personnes physiques ou morales publiques ou privées s’organisent-elles pour produire ou collecter et gérer l’information ou les savoirs ?
  • Comment les personnes physiques s’y prennent-elles pour rechercher, utiliser, critiquer l’information et la transformer en savoirs ?
  • Comment se fait la transmission des savoirs entre personnes ou entre générations ?
  • Quel est l’impact politique, économique, social, culturel, scientifique, etc. de l’usage de l’information et des savoirs et comment le mesurer ?

Les propositions peuvent aborder l’un ou l’autre ou plusieurs des aspects non exhaustifs ci-après :

  • le cadre législatif, réglementaire ou institutionnel des acteurs du cycle de l’information ou des savoirs ;
  • l’implantation et le développement des acteurs du cycle de l’information ou des savoirs ;
  • l’élaboration, la mise en œuvre ou l’évaluation de documents programmatiques des acteurs du cycle de l’information ou des savoir ;
  • l’élaboration ou le choix des outils techniques de gestion de l’information ou des savoirs;
  • la gestion administrative et technique des acteurs du cycle de l’information ou des savoirs ;
  • les services aux publics ;
  • la formation des publics à l’utilisation des sources d’information ou des savoirs ;
  • etc.

Il est attendu à cette conférence des contributions abordant les politiques de l’information est des savoirs sous tous les angles quelle que soit la discipline : informatique, télécommunications, sociologie, anthropologie, psychologie, sciences économiques et de gestion, sciences administratives, politiques et juridiques, bibliothéconomie, documentation, archivistique, communication de masse, etc. Les soumissions peuvent provenir des praticiens, des chercheurs, des décideurs politiques, etc.

Des expériences à partager, des réflexions sur un ou plusieurs problèmes professionnels, des recherches approfondies avec des ancrages théoriques et des solutions pratiques peuvent être objet de contributions.

3. Format des propositions

Toutes les propositions soumises doivent être originales ; elles ne doivent pas avoir été l’objet de soumission ni à un autre événement scientifique ni à une revue scientifique. Sont acceptées les soumissions entrant dans l’une ou l’autre des catégories suivantes :

  • Brève communication (3 à 4 pages) décrivant une expérience professionnelle ;
  • Poster scientifique :pour une recherche en cours (notamment les étudiants) ;
  • Atelier pratique : une formation pratique d’au plus une heure à une méthode, une technique, un outil en relation avec le thème de la conférence. Ce peut également être une séance de démonstration ou d’explication visant à donner le minimum aux participants afin qu’ils puissent être autonomes ;
  • Article court (4 à 6 pages) décrivant les premiers résultats une recherche en cours ;
  • Article complet (6 à 10 pages) décrivant les résultats définitifs d’une recherche.

Un guide de présentation des contributions est publié sur le site web de la CIBA (www.ciba.bj).

Les soumissions incomplètes ne seront pas étudiées.

4.      Langue des contributions

Les contributions sont attendues en français ou en anglais avec des résumés et des mots-clés dans les deux langues.

5.      Qualité des communicateurs

Peuvent répondre à cet appel à propositions de communications, toute personne, étudiant ou titulaire d’un diplôme universitaire dans toute discipline. Tout auteur de propositions doit disposer d’un compte dans le système de gestion de conférences utilisé pour la CIBA 2024. La création d’un compte est libre et gratuite.

6.      Soumettre une proposition

Les propositions doivent avoir relation avec le thème de la conférence et répondre à la question principale formulée plus haut. Les soumissions sont envoyées à partir de l’adresse https://ciba2024.sciencesconf.org/.

7.      Dates importantes

Evénements Dates
Publication de l’appel à propositions Décembre 2022
Soumission des propositions 1er janvier au 31 décembre 2023
Résultats définitifs des évaluations 31 mai 2024
Conférence 23-25 août 2024

 

8.      Equipe d’organisation

La CIBA 2024 est coorganisée par les associations suivantes :

  • Équipe pluridisciplinaire information et communication (Cotonou, Bénin),
  • Association des Archivistes, Documentalistes et Bibliothécaires du Bénin (Cotonou, Bénin)

Le comité d’organisation est composé comme suit :

Président : M. Wenceslas Mahoussi

Secrétaire : Mme Achillia Loukpey

Membres :

Le Comité de sélection des propositons de communication est présidé par M. Marius Ewassadja-Adaha.

9.      Présidence de la conférence

Les travaux de la CIBA 2024 se dérouleront sous la présidence de M. Alexis Gnanguènon, Ancien Directeur de l’Ecole nationale des sciences et techniques de l’information et de la communication (Université d’Abomey-Calavi, Bénin).

10.  Pour plus d’informations

Site Web : https://www.ciba.bj

E-mail : secretariat [ @ ] ciba.bj

Page Facebook : http://www.facebook.com/Conference.CIBA

11. Références bibliographiques

Chiconzo, A. (2006). The potential of information and communication technologies in collecting, preserving and disseminating indigenous knowledge in Africa. The International Information and Library Review, (38), 132‑138.

Guinchat, C., Menou, M. et Blanquet, M.-F. (1990). Introduction générale aux sciences et techniques de l’information et de la documentation. Unesco.

Mêgnigbêto, E. (2011). Une politique de l’information pour quoi faire ? Revue Perspectives et sociétés2(1), 223‑238.

Montviloff, V. (1990). National information policy: a handbook on the formulation approval, implementation and operation of a national policy on information. UNESCO.

UNESCO. (1982). Politique nationale de l’information: portée, élaboration et mise en oeuvre: projet de principes directeurs diffusé dans le cadre du Programme général d’information de l’UNESCO. UNESCO.

UNESCO. (2005). Vers les sociétés du savoir : Rapport mondial de l’Unesco (UNESCO). Paris: Editions UNESCO. http://unesdoc.unesco.org/images/0014/001419/141907f.pdf